dimanche 17 avril 2016

Au bord de la mer

Elle ne cherchait pas à attirer son attention. Pas avec les yeux ancrés sur son livre, ne prenant des pauses que pour siroter son thé. Il savourait un croissant et du café à une table voisine, mais entre la douceur du sucre et le vent frais du matin de cette journée de printemps au bord de mer, il ne cessait de regarder dans sa direction. Leurs regards se sont finalement croisés, elle à simplement souris. Il se demanda alors s'il devait l'aborder, ou passer le reste de la journée à se questionner à son propos.

Il finit rapidement sa viennoiserie, attrapa la tasse de café et avança vers elle. En général, il détestait envahir l'espace personnel de quelqu'un en public, mais il y avait quelque chose de très séduisant en elle, une beauté sage assise devant lui.

"Cela vous dérange si je m'assois avec vous?

Elle a souri, interloquée, le regard confus, "Hmm, d'accord", dit-elle tout en replaçant ses cheveux derrière l'oreille d'un geste délicat de la main.

Il s'est assis, rapidement il se présenta et commença à expliquer la raison pour laquelle il voulait parler avec elle. Il est si rare que de croiser une belle femme en train de lire un de ses livres préférés.

Ils ont parlé du livre, qui les captivaient totalement, de leur amour partagé pour cette petite île de la côte atlantique et ont flirté avec les mots, les yeux et le langage du corps qui exprimaient ce que leurs lèvres n'étaient pas prêtes à dire.

Il lui proposa de se joindre à lui pour une promenade sur la plage où ils ont continué à se découvrir mutuellement. Il y avait un magnétisme éthérée, brut entre eux. Alors qu'ils marchaient l'un à coté de l'autre, elle venait régulièrement se cogner contre lui, si souvent qu'il posa sa main sur le bas de son dos et lui dis qu'il allait maintenant la guider pour qu'elle ne heurte pas quelqu'un d'autre. Elle baissa les yeux avec un sourire timide, accueillant ce geste protecteur.

Cette escapade se termina assis au creux de la petite dune en bas de l’hôtel, à l’abri du vent. Ils continuèrent à échanger pendant des heures. Jusqu'à ce que, entre les mots, elle le regarde avec des yeux émerveillés. Il était évident qu'elle voulait être embrassée, ce qu'il fit, passionnément. Ils avaient croisé des artistes peintres le matin, le long de la plage, mais aucune œuvre aperçue n'était aussi belle que celle de leurs lèvres jointes. Elles ont parlé d'un imminent conflit dans lequel ils allaient rapidement s'empêtrer.

Après quelques baisers, où les mots se sont noyés dans le désir réciproque de corps à corps, de fondre l'un dans l'autre. Il lui demanda ce qu'elle avait l'intention de faire le reste de la journée. Il repartait le lendemain et n'avait rien de prévu. Elle lui répondit qu'aucune obligation ne la retenait et que s'il le voulait, elle resterai avec lui. Le temps passa au rythme doux du vent marin, réchauffé par les rayons d'un soleil printanier. Ils parlèrent d'eux, échangèrent sur leurs idées, leurs attentes, leurs rêves. Les rires se sont fait entendre, les mains se sont tenues. Elle souriait, elle était belle, habillée de la fraicheur du printemps. Puis elle lui proposa de rentrer à leur hôtel.

Il regarda dans les yeux cette jeune femme à l'air innocent qui avait déjà ensoleillé sa matiné et lui dit:"Si nous revenons à l'hôtel, je vais vous faire des choses pas très agréables... Je pourrais maintenir l'illusion que nous allons simplement entrer et ressortir de l'hôtel, mais je sais comment cela va finir et je ne souhaite pas vous duper. Je suis honnête sur mes intentions et croyez-moi, elles ne sont pas bonnes".
Cramoisie, elle balbutia: "Ohhh, je ne suis pas habituée à une telle invitation, ni aussi directe, mais je n'osais espérer que vous le fassiez".  

"Je suis toujours direct et la communication est à la base de mes jeux. Je n'ai pas le temps de négocier pleinement avec vous, donc je vais être simple. Je n'ai pas une sexualité habituelle, je suis dominant et quand je baise, je ne suis pas toujours tendre. Mais parce que je n'ai pas avec moi mon sac à malices et que nous ne sommes pas dans une situation approprié pour en discuter vraiment, je vais vous dire ce que j'aimerai faire et vous me direz si vous êtes d'accord ou non. Je voudrais être en mesure de vous donner des ordres, vous attraper par les cheveux, vous fesser et vous saisir par la gorge. Oh, et vous baiser comme un animal".

 Ces mots la frappèrent instantanément, lourdement. Elle savait qu'elle aurait dû être effrayée, offensée par une telle offre, mais l'inverse se produisit, elle était humide et a dit, "OK, mais s'il vous plaît ne me fait trop mal. Je n'ai jamais été fessée avant".

Ces yeux étaient désormais sombres comme une éclipse, on pouvait voir les flammes brûlantes entourer cette noirceur. Elles reflétaient un besoin brûlant qui allait bientôt être consumé. Dès la porte de la chambre fermée, il s'empara d'elle, et avant même qu'elle ne se déshabille elle était plaquée contre le mur. Ses mains parcouraient minutieusement ses jambes et ses cuisses qu'il avait convoité toute la journée. Dès que ses lèvres trouvèrent la base de son cou et qu'il commença à dévorer sa chair, elle comprit qu'elle lui appartenait. Rapidement, avec autorité il remonta sous la jupe et découvrit une lingerie trempée.

"Vous êtes une femme heureuse, vraiment heureuse", dit il avec un sourire pervers.

Maintenant, déshabillez-vous et installez-vous à genoux pour moi au bord du lit.

M'agenouiller pour vous? Comme si j'étais une sorte d'animal de compagnie? A t-elle demandé, incrédule.

Je vais vous baiser comme un animal, donc oui, mettez-vous à genoux. Il prononça ces mots d'un ton qui supprime toute incertitude qu'elle aurait pu avoir.

Assis dans le fauteuil, il la regarda s’exécuter. Timidement, lui jetant parfois un regard apeuré, cherchant un soutien qu'elle trouvait dans son sourire, elle ôta un à un ses vêtements. La jupe d'abord glissa le long de ses jambes, plus lentement elle défit les boutons de son chemisier qu'elle déposa par terre. D'un regard il lui indiqua que c'était au tour du soutien-gorge. D'une main elle détacha les agrafes, alors que de son autre bras, elle cacha sa poitrine. Elle savait qu’irrémédiablement elle serait nue, entièrement offerte au regard de cet homme, un inconnu il y a encore quelques heures. Alors abandonnant toute vertu, elle dévoila ses seins et enleva sa culotte, dernier rempart aux vices à venir.

La tête inclinée naturellement vers le bas, elle tremblait légèrement. Il releva son visage d'une main sous son menton et lui donna un tendre baiser qui transmit la chaleur et la confiance dont elle avait besoin. Il sentit alors son corps se détendre, et il lui murmura des paroles rassurantes; tout allait bien, elle était belle ainsi à genoux pour lui. Elle afficha un grand sourire une fois le baiser terminé.

Il plaça sa tête au creux de son épaule l'obligeant à s'incliner vers lui, il put à loisir partir à la découverte de ses fesses. Il griffa le dos de haut en bas, jusqu'à arriver à son cul et elle reçue ce qui devait être sa première fessée. Elle glapit la bouche ouverte, le regard excité avec une lueur de surprise pour faire bonne mesure. Une fessée sensuelle mais ferme, jusqu'à ce que sa respiration soit haletante, sa chair rouge et ses yeux voilés dans le brouillard de l'excitation.

Il l'attrapa alors par le cou, le serra légèrement et embrassa ses lèvres comme pour les dévorer.

Relâchant sa poigne,il saisit ses cheveux pour la mener du lit au parquet, où il la fit se mettre à genoux face à lui. Il défit sa ceinture, déboutonna son pantalon, et libéra son sexe. Les yeux grands ouverts, le regardant, elle a commença lentement à le déguster. Ses talents le surprirent, alors qu'elle semblait sans un reflex nauséeux vouloir descendre l'absorber entièrement au fond sa gorge. Il la laissa tout simplement faire et apprécia chacun des mouvements de ses lèvres, de cette langue, de cette bouche qui semblait vouloir l'engloutir et l'envoyer par le fond. Ce ressaisissant, il la repoussa avant de l'incliner en avant, les seins écrasés contre le sol, profitant ainsi de toute son intimité. Les bras maintenus au creux des reins, elle le senti l'envahir brusquement. Il grognait, possédait, baisait prenait, griffait, tirait ses cheveux, couvrait sa bouche d'une main.

Alors qu'elle était parcourue par les ondes d'un orgasme encore inconnu, couverte de marques de griffures de ses seins à ses fesses, il resserra sa prise et dans un râle s'abandonna au plus profond du corps qu'il possédait.

Ils se sont effondrés sur le parquet, enlacés, ils se consumaient doucement tels les braises d'un feu de passion. Il la caressa doucement de longues minutes et embrassa son dos, son cou. Elle se retourna pour le regarder de ses yeux embués. 

"Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?" Demanda t-il consterné.

"Non, c'est simplement que, j'ai toujours été traitée comme une fleur délicate et les gens agissent comme si j'étais fragile et que je vais me casser à tout instant, vous m'avez traité comme la femme que je suis. À votre contact je me sens belle et forte".

Il embrassa ses larmes et la serra longuement contre lui, ils parlèrent et rirent un peu plus que durant les heures précédentes. Ni elle, ni lui ne voulaient se séparer, mais ils savaient tous les deux que c'était inévitable. Il se rhabilla.

Il n'oubliera jamais cette journée au bord de la mer. C'est un souvenir qu'il tiendra toujours serré contre lui, de la même façon qu'il la maintenait au sol la projetant dans la découverte de son être primal.

Parfois, il reçoit encore un message de temps à autre et quand elle le fait, elle le termine toujours de la même façon...


"Je vous remercie."

2 commentaires:

  1. Bizarrement il y a une telle douceur dans vos mots en totale contradiction avec les actes... enfin c'est ce qu'il laisse à penser.
    J'aime assez ce texte

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    1. Douceur? Possible, tendresse affection respect sans aucun doute. Mais comment ne pas ressentir tout cela pour une femme qui se livre ainsi?

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