vendredi 8 avril 2016

C'est parfois bon d'être méchant.

Les gouttes de ma transpiration perlaient et frappaient l'arc de son dos. Elle était penchée sur la chaise, les mains liées ensemble, tirés en avant par une tension plus forte qu'à l'habitude. Je l'avais attachée dans cette position, courbée, les yeux bandés, impuissante.

La lourdeur du martinet, les lanières de cuir frappaient le haut de son dos avec une brutalité cristalline. La peau virait au rouge avec ses stries et ses décolorations, ses gémissements se synchronisaient avec la musique flottant dans la pièce. Elle glissait dans l'obscurité de sa vue éclipsée, en rythme avec la mélodie que j'écrivais sur sa nudité, dans la solitude de sa soumission. Elle glissait, disparaissait, dans la quiétude de ce tout. Chaque son était une chaleur, une lumière lointaine. Elle était battue et elle lâcha.

À chaque temps, je frappais à nouveau. Un tourment rythmique de ma sadique volonté d'être le musicien de ses tourments. Mon martinet était les clefs, son corps nu, la partition de papier sur laquelle je gravais mon concerto. J'étais tout à la réalisation d'un chef-d'œuvre de destruction.

Elle gémissait, Je frappais. Elle criait, Je frappais. Elle retenait ses cris, Je frappait. Elle respirait profondément, je frappais, à plusieurs reprises. Changer le rythme, l'intensité, l'angle et la partie de son corps. Son cul, le haut de son dos, ses cuisses, sa chatte exposée, tous étaient dévastés de ma main. Sa souffrance était merveilleuse.

Je nourrissais et comblais ses besoins, les miens aussi.

Je me suis penché sur elle, vidé et épuisé. Je la caressais le plus doucement, délicatement possible qu'autorisait mes tremblements, effleurer sa peau, elle portait mon corps comme une armure.

Je l'ai forcé à jouir à plusieurs reprises, je l'ai battu jusqu'à noircir ses pensées, j'ai tourmenté son esprit, jusqu'à ce que son désir de me servir soit tout ce qui comptait.


J'ai été vraiment méchant avec elle. Elle a aimé chacune de mes notes. C'est parfois bon d'être méchant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire