mardi 7 mars 2017

Encordée

J'aime la façon dont la corde entoure et glisse sur la peau. Fermement serrée, piégeant dans une position précaire de plaisir. Agenouillée, allongée, assise, suspendue, délicieuses variations.

J'aime sa façon de maintenir, de découvrir, et d'aimer. En vous laissant suspendue, comme la beauté suspend le temps dans les crevasses de mon esprit. Le corps et la corde semblent si entrelacés, qu'il est difficile de dire où les nœuds s'arrêtent et où la chair commence. Les laissant toutes les deux profondément emmêlées dans un pur moment de passion.

Tordant et tournant, tirant à elle, creusant la peau, La corde est parfois sadique, impitoyable de sensualité, viscéralement à couper le souffle, alors qu'elle s'enfonce profondément vers la liberté du moment, une liberté de lâcher prise, volée à la beauté de l'instant.

D'un sourire aveuglant, je peux dire qu'elle est aimée. Parfois, elle est portée comme une robe préférée, et j'aime quand elle est ainsi portez pour moi, couturier inspiré par le corps offert, revêtu de mes plaisirs, enlacé par ses désirs.

Je ne sais comment cela arrive, mais chaque fois que j'attache, mes pensées se mettent en nœud et je suis lié par la beauté du moment. Emprisonnée et impuissante, belle au-delà des mots, si délicieuse, c'est la seule fois où je suis triste de déshabiller.


Encordée, vous devenez œuvre d'art, et c'est toujours merveilleux d'en être auteur et témoin.

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