vendredi 6 novembre 2015

La porte se ferme, le monde disparaît.

Alors que le jeu offre à celle qui s'agenouille une quiétude où se plonger, un endroit paisible, calme où assoir sa soumission, il me ramène en un lieu où tout disparaît; Mes pensées, mes angoisses, ma tristesse, la porte se ferme et le reste du monde disparaît.

La seule chose qui m'importe alors est Elle. Son bien-être et sa servitude, deviennent tout pour moi. Chaque détail mineur devient majeur, mon attention se focalise sur Elle et elle s'amplifie, au contact de sa peau, mon regard dans le sien, ses gémissements et ses plaintes, je peux orchestrer mes perversions, elles deviennent les sensations les plus importantes que je peux imaginer. Chaque syllabes quittant ses lèvres sont les seuls mots qui comptent, les caresses de ma ceinture sur ses fesses nues sont la seule vision que je veux avoir, l'instant est ma seule pensée. Le reste du monde s’obscurcit et devient une infinie toile de fond pour me permettre de peindre un chef-d'œuvre de la passion avec le plat de mes mains sur Elle.

Lorsque la porte se ferme, une autre s'ouvre sur un monde sonorisé d'une douce mélodie de domination et de soumission, elle y trouve le réconfort dans ma présence. Peu importe la puissance de ses cris ou la quantité de bruit émise à chaque percussion sur sa chair, en l'instant c'est un murmure, je suis bien et je suis uniquement concentré sur le présent. C'est merveilleux de se perdre dans l'essence de l'autre et d'y trouver une façon d'être si riche, si admirablement calme, que tout est un peu trop fort à l’extérieur de cette délicieuse collision désirs.

Lorsque la porte s’ouvre et que nous reprenons le cours de nos vies, le monde est trop bruyant, il y a trop de distractions, trop de désordre. Vous étouffez, vous sentez monter le besoin de vous évader, le quotidien est plus difficile, vous savez qu'il est temps. Il est temps de prendre en main votre partenaire, de l'orner de son collier, de cirer vos cordes, de sortir votre cravache et de fermer cette porte. Alors le monde disparaît et c'est un sentiment merveilleux, tout est parfaitement calme et c'est parfait pour moi.

Et ce serait parfait maintenant.

6 commentaires:

  1. La porte se ferme, le monde s'ouvre... votre monde.

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  2. La porte, garante des rêveries, n'est nullement fermeture, mais ouverture entre deux mondes, le votre et le sien.

    Cette porte est celle du Temple dont elle sera un temps la gardienne, oui gardienne du Temple de vos désirs.

    La porte, en réalité c'est vous, érigée entre ces deux réalités, l'une animant votre corps et votre esprit, l'autre les oppressant.

    En franchissant le seuil de cette porte, elle vous offre une lumière autre, vous arrachant aux ténèbres que vous côtoyez trop souvent, en songe comme en réalité. Elle vous rend à ce moi, affranchi de barrière, ce moi qui est le commencement et la fin...

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    1. Bien venue chez moi ladyhawke.
      Une bien jolie réponse miroir/complémentaire de mon billet. En tout point conforme à l'idée que je me fais de nos relations.

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    2. Merci Ed de m'accueillir en vos terres sombres et lumineuses...
      Le miroir pour se refléter...
      L'écho pour raisonner l'un l'autre...
      Pierre angulaire de toute relation, oui...

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    3. Pas de Ed en ces terres Ladyhawke :)
      Pas si sombres lorsqu'elles sont éclairées par une jolie flamme...
      Et nous mettre face à nos démons, les affronter de la plus belle des façons, à deux...
      Et s'arraisonner l'un l'autre...
      Ajoutez la confiance et le respect, la relation n'en sera que plus stable et durable...

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    4. Oui, vos terres sont toujours ajourées d'une flamme. Celle qui vous anime, une flamme ardente...
      "S'arraisonner"...
      Voilà un verbe, plus qu'évocateur... Un verbe qu'il me prend, à vous lire, instantanément l'envie de conjuguer...
      Quant aux autres de vos mots, ils sont miens...

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