Il lui avait donné pour instruction de frapper à sa porte à dix-huit heures. De prendre le temps de se déshabiller, de plier ses vêtements joliment et parfaitement sur la chaise, puis d'aller à genoux dans son coin préféré, le visage tourné vers le mur. En outre, elle ne devait prononcer aucun mot.
Elle s'est présentée avec trois minutes de retard. Il l'a agrippé par la nuque pour la plaquer fermement contre le mur puis lui a dit de présenter son cul. Sans préalable, elle reçu une série de claques, alors qu'il expliquait sévèrement l'importance de la ponctualité. Elle ne pouvait dire qu'elle était désolée, troublée par son échec, incapable de plaider sa cause. Les uniques sons qui émanaient de ses lèvres étaient des pleurnichements alors qu'il rougissait ses fesses.
Elle suivit ensuite ses instructions à la lettre, et une fois qu'elle se trouva dans le coin, il couvrit ses yeux d'un bandeau de soie noire alors que des notes de jazz montées discrètement dans la pièce. Assis sur le canapé, il contemplait son corps immobile. Cette vision et la mélodie du moment offraient une paix intérieure.
Après l'avoir laissé à genoux pendant une dizaine de minutes, avec rien d'autre que l'obscurité pour se concentrer sur ses pensées, il approcha tranquillement derrière elle, la cravache serrée entre les doigts, prête à servir dans l'instant. La pointe de cuir parcourue sa colonne vertébrale, de son cou à sa croupe savoureuse. Elle gémit à son contact et à la façon dont il dessina ses pensées du moment, la toucher, sa respiration, sa position vulnérable l'emplissait de désirs de tortures sensuelles. Elle priait en silence.
Il claqua gentiment mais fermement son cul. Elle poussa un soupir de soulagement. Puis il se pencha pour passer ses mains sur le devant de son corps, immiscer un peu ses doigts entre ses cuisses, caresser les rives de son sexe, sans les noyer dans son humidité. Elle gémissait bruyamment, il laissa alors ses mains remonter jusqu'à sa poitrine, dessinant le contour de ses seins délicatement, jusqu'à ce qu'une d'entre elle trouva sa gorge, qu'il saisit fermement. En ne percevant rien d'autre qu'un halètement rapide échappé de ses poumons, dans le silence de son emprise, il savait qu'elle était son jouet préféré.
Par les cheveux il la remit debout et la guida avec précaution mais force vers la salle de bain, où il avait disposé une paire de menottes, suspendues à la barre de douche. Il l'installa face au mur, leva ses mains qu'il emprisonna.
"J'espère que vous êtes prête à être torturé mademoiselle, de tout façon c'est ce qui va se passer..." Elle poussa un bruit étouffé et tapa du pied. Sans hâte profitant qu'elle ne puisse échapper à sa volonté, il bascula le mitigeur en grand. Immédiatement elle tenta d'esquiver le jet d'eau froide, mais il n'y avait aucune échappatoire. Il agrippa sa gorge avec une main alors que l'autre se jetait sur son cul.
Entre les liens métalliques tirant sur ses poignets, l'eau froide giflant sa peau et les mains rougissant son cul, elle était assaillie de tous côtés. Son bandeau était maintenant trempé et froid, et abdiquant sous l'intensité de toutes ces sensations, elle se retira dans les abysses de son esprit et trouva le réconfort dans la quiétude de sa soumission, alors que sa torture persistait.
Après quelques minutes de brutalité, il augmenta progressivement la température de l'eau, alors qu'il embrassait chaleureusement son corps nu, l'attirant contre lui, où elle a pu ressentir son cœur palpiter et son énergie la pénétrer.
Il la laissa se perdre dans la nature sensuelle du moment, avant un retour au froid quand il manipula de nouveau le mitigeur et recommença à battre son cul à un rythme effréné en prenant de petites pauses pour enfoncer ses doigts en elle, par poussées rapides et prononcées.
Il poursuivi cette délicieuse torture un bon moment, basculant du chaud au froid, alternant caresses et fessées, la maintenant debout sur la pointe des pieds, contrastant les différentes sensations du jeu dans lequel elle était totalement ancré. Elle a gémit, elle a crié, et finalement elle a joui, son corps maintenue en grande partie par les menottes.
Soutenue puis détachée, exposant les profondes marques sur ses poignets, il enleva son bandeau humide, la guida hors de la douche et sécha son corps avec une grande serviette moelleuse, alors qu'elle flottait dans son silence.
Ramenée dans son coin, elle est restée là sur l'oreiller qu'il avait déposé au sol, de nouveau face au mur. Il enveloppa d'une couverture le temps de lui préparer un thé. Il déposé le plateau à côté d'elle, embrassa ses joues qui reprenaient des couleurs, lui disant combien il était heureux de son obéissance.
Il retourna sur le canapé, pour lui laisser le temps de trouver le
réconfort dans la chaleur revenue et la regarda, silencieuse et belle.
Elle trouvait maintenant la paix dans les limites de sa soumission et
lui le repos, sa soif de domination assouvie et sa soumise heureuse dans
son silence.
Parfois, le silence est d'or, mais jamais plus que ce moment ne l'a été.