lundi 27 juillet 2015

Entre vos cuisses

Mes mots descendent votre dos nu
Regardez vers le bas saluez mes yeux,
Quand entre vos cuisses
Ils décrivent l'émerveillement d'un jour
Prélassez-vous dans ma lumière

La fin de vos pensées
Le début de ma conscience
Je serai votre résolution
Dans notre nouvelle Union
Vous serez ma constitution
Gémissez

Maintenant, venez me trouver
Que mes mots vous guident
Vers notre solide demeure
Bâtie de nos cœurs

Et ne jamais être seule

 
Écoutez mes mots
Ceux que je ne dis pas
Ils seront votre boussole

Et ne jamais vous égarer


mardi 21 juillet 2015

De la responsabilité de chacun

Dans toute relation humaine, il est du devoir de chacun d'assumer ses responsabilités. C'est tout autant vrai pour les relations D/s, en particulier si celle-ci est intimement liée par des sentiments amoureux. L'un des désirs d'une soumise est qu'on lui indique la bonne direction et qu'on la guide. Quand elle donne ce pouvoir à son dominant, celui-ci doit assumer toute la responsabilité des actes qui vont suivre. Quand le guide ne parvient pas à donner une direction forte et inspirante, les besoins de la soumise ne sont pas assouvis. Si elle sait sa propre valeur et la force du dialogue, elle va (doit) le faire savoir, directement ou indirectement.

Quand une soumise échoue, elle s'attend à recevoir les encouragements cuisants d'une main ferme. Quand un dominant échoue, la douleur n'est pas physique, mais les conséquences sont bien pire que celle des coups, car il entraine avec lui sa soumise dans l'échec. C'est une telle blessure, alors que même guérie, la cicatrice de la déception persiste, le gardant conscient de ses devoirs.

La première chose à faire pour résoudre un problème dont on est l'auteur, est de reconnaître son existence, d'assumer sa responsabilité, puis de tout mettre en œuvre pour le régler. Quand une soumise s'offre à vous, ce n'est pas vous qui prenez, c'est elle qui vous fait un merveilleux cadeau. À vous d'en être digne et à la hauteur.

Séduisez, préservez et continuez à séduire, toujours.

samedi 18 juillet 2015

Bien sûr

Bien sûr je te ferai mal.  

Bien sûr tu me feras mal. 

Bien sûr nous aurons mal.

Mais ça, c'est la condition de l'existence. 

Se faire printemps c'est prendre le risque de l'hiver. 

Se faire présent c'est prendre le risque de l'absence...

C'est à mon risque de la peine que je connais la joie.

  A. De Saint-Exupéry

mardi 14 juillet 2015

Construire

Immobile, détendue, maintenue sous le charme par cette force invisible, cette même force qui l'envahie irrémédiablement.

Elle peut lire dans ses yeux le renouveau et la profondeur de quelqu'un qui a connu, puis vaincu la souffrance. Elle a toujours rêvé de ces qualités chez un homme.

Sa présence la captive et elle se languit d'être capturé.

Il parle, elle se rend, il prend, elle offre, un dialogue, un jeu où il n'y a ni perdant, ni gagnant. Et quoi qu'il prenne, en retour c'est un si beau cadeau, une vie, un lieu, un univers, qu'ils construisent tous les deux.
 

mercredi 8 juillet 2015

Vagues

Nu sur le rivage
Appel des vagues
Prenez ce corps offert
Arrachez ce cœur meurtri
Emportez l'âme dans vos profondeurs
Roulez ce tout qui n'est plus rien
Détrempez, lessivez, essorez

Rejetez un nouvel être
Vide des souffrances du passé

La grande vague-Hokusai

lundi 6 juillet 2015

Deux soleils

Je ferme les yeux et je les vois. Ces yeux magnifiques fixés sur moi, émerveillés de l'intensité du moment. Au sein de sa soumission, où elle trouvait l'acceptation de soi, sa beauté et devenait l'unique objet de tous mes désirs, son regard devenait plus profond constellé d'éclatantes étincelles. Aveuglantes, mais je ne pouvais détourner mon regard.

Son corps était incroyable, je l'ai utilisé violemment et intensément pour mon plaisir. Son esprit était un paradis de pensées dans lequel je me suis souvent perdu. Il rivalisait avec notre danse décadente. Son cul était alléchant, une rondeur parfaite, surtout pendant une fessée, ou le regarder virer au rouge et le voir s'agiter légèrement pour anticiper la claque suivante était un moment de pur délice. Seuls ces yeux magnifiques pouvaient me stopper dans mon élan, ils pouvaient repousser mon envie de la dominer et me pousser à l'embrasser tendrement, aidé par sa frange et ses adorables taches de rousseurs. Ils brillaient au dessus de son sourire, deux soleils couchant sur la mer dans un infini ciel étoilé.

Ses yeux parlaient silencieusement, pourtant je n'avez jamais entendu quelqu'un si clairement. Ils racontaient des déceptions, des projets, des désirs et des plaisirs. Et lors de mes voyages en eux, j'ai vu une âme profonde, magnifique, majestueuse, elle était ma muse et chaque fois que je ferme mes yeux, je revois les siens, extraordinairement beaux, fixés sur moi. Je ne les oublierai pas. Malgré ma profonde tristesse, mon immense déception, je sais la chance que j'ai eu de les approcher et de les voir briller.

Je ne serai jamais plus le même homme.

mercredi 1 juillet 2015

La beauté des cordes

J'aime parcourir de mes yeux, les intimes méandres tracés par mes cordes sur le corps abandonné, caresser de mes doigts les marques gravées dans la peau. Parfaitement ajustées, elles emprisonnent, créatrices de plaisir dans l'inconfort. Debout, agenouillée, suspendue, nue, une combinaison d'infinies possibilités belles et contraignantes.

Amoureuses, elle savent les voluptueux chemins. Elles suspendent, comme la plus belle des marionnette se suspend à ma mémoire. Elles s'entrelacent si intiment sur le corps qu'il est difficile de dire où s'arrêtent mes nœuds, où la chaire commence, pour finalement nous laisser profondément embrumés dans un instant de passion, que l'on ne trouve que dans le shibari.

En les glissant, les tournant, les serrant, les incrustant dans la peau, les corde, sadiques impitoyables de sensualité, sont viscéralement à couper le souffle. Portées comme une seconde peau, elles sont bien plus que du shibari, bien plus que des frissons de plaisir, elles sont les outils de l'artiste dans sa quête de la beauté originale du corps.

Je ne sais pas comment cela arrive, mais chaque fois que j'attache, je me sens lié par la beauté de l'instant. Le corps ligoté, sans défense, est beau delà du jeu, des mots, des sentiments. C'est une robe crée à même la peau. Si belle ainsi parée, je n'ai pas la moindre envie de déshabiller la femme que je tourmente délicieusement.


Prolonger indéfiniment cette plongée au plus profond de nous.