lundi 13 juin 2016

Uniquement dans la chambre?

Une soumise discutait avec une vanille sur la façon dont ils menaient leur relation avec son Maître. Cette femme n'arrivait pas à comprendre qu'une relation D/s n'est pas uniquement sexuelle et se passe aussi en dehors de la chambre à coucher. Qu'elle est possible de nombreuses façons différentes, parfois subtiles, d'autres fois plus évidentes, mais toujours de façon consensuelle. Elle pensait que son amie était opprimée, utilisée et que cette relation l’empêchait d'être la femme indépendant et forte que son amie savait qu'elle pouvait être. Quelle bêtise!

Qui a dit que ce soumettre est une faiblesse? Pourquoi les non initiés ne sont pas à l'aise avec cette idée? Être capable de sacrifier ces propres désirs pour quelqu'un d'autre est au contraire le signe d'un caractère fort et demande une immense générosité pour offrir sa servitude à quelqu'un quand l'instinct humain est de servir ses propres besoins en priorité. Mais quand ce besoin de soumission est profondément ancré en soi, qu'il est nourri et apprécié, cultivé et élevé à un état d’interactions naturelles et fluides, il est alors une façon d'être non seulement des actes des gestes ou des mots. La soumission est non seulement le signe d'une force de caractère, elle est aussi un processus qui consolide en permanence cette force.

Dans une relation D/s saine, négociée, consensuelle, on ne trouve aucune oppression, au contraire il n'y a que la liberté d'être soi-même. En définissant les rôles qui se complètent mutuellement, nous travaillons ensemble comme le fait une société organisée et réglementée. Une relation D/s bien gérée est un microcosme de cela. Bien sur il y a encore des problèmes, car ce sont deux personnes imparfaites qui essayent de créer un lien, mais avec de la volonté et une bonne gestion, cela peut être beau, sensuel, enrichissant et stimulant à bien des égards qui va passent ainsi les éléments sexuels de la dynamique.

Et si les gens se livrent à des jeux D/s en dehors de chez eux, c'est ce qu'ils veulent tous les deux et en retirent quelque chose d'essentiel. C'est une façon de communiquer, d'interagir et plus important encore, une façon d'être. Cela apporte confort et joie et beaucoup d'autres choses positives et bénéfiques à chaque personne, un bien-être, c'est une expérience qui les poussent à grandir dans leur relation.

Les relations D/s ne sont pas de l'oppression, de la malveillances ou une dictature du mal. Cela ne serait pas un échange de puissance, mais une relation abusive. Certains disent qu'il y a une frontière très fine entre la violence et la domination. Je ne pense pas qu'elle le soit, au contraire, elles sont à des milliers de kilomètres l'une de l'autre. La soumission est colorée du consentement et du respect. Sans ces deux éléments clés, fondamentaux, c'est tout simplement de l'abus!

BDSM soumise exterieur équilibre

Les échanges de pouvoir sont incroyablement gratifiant pour ceux qui le souhaitent, et il n'y a rien de préjudiciable à cela! Oui, ce n'est pas que du sexe!

5 commentaires:

  1. Même si l'iconographie semble contradictoire, je vous rejoins sur cette perception d'une D/S dont le sexe n'est qu'une facette comme celle d'un accord profond et consenti.

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    1. Elle semble effectivement contradictoire (j'ai hésité avant de la sélectionner), mais finalement, elle illustre très bien ces facettes essentielles aux relations D/s qui sont éloignées du sexe.

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  2. J’ai une expérience des relations D/s un peu différente de la vôtre. J’en ai connu une, et une seule, donc mon avis ne vaut que ce qu’il vaut, pas grand-chose... Je suis entrée dans cette relation pleinement consentante, même si je n’avais aucune idée d’où elle me mènerait. J’étais très amoureuse de mon "Maître", il me fascinait. Il exigeait de moi que je ne vive que dans la glorification de son être. Je n’avais pas le droit d’avoir la moindre opinion qui ne soit pas la sienne, je n’avais pas le droit de formuler de désir, tous mes actes et toutes mes paroles ne devaient avoir qu’un seul but, le satisfaire et le glorifier. J’ai beau avoir un fort caractère, j’ai accepté tout cela avec beaucoup d’enthousiasme. Cet homme me paraissait si intelligent et si instruit que le servir de la sorte était un honneur, et forcément un enrichissement. Je pensais qu’en me soumettant à lui, je deviendrais meilleure. Il me le promettait, en tout cas. Mais le jour où il a décidé de couper le fil qui nous reliait, je suis tombée dans le vide, jusqu'à atteindre le néant. C’est un jeu qui peut se révéler très dangereux, réellement. Moi, j’ai failli en mourir...

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    1. Votre avis vaut autant qu'un autre Amandine quelle que soit votre expérience, et merci de votre témoignage.
      Chaque couple D/s a ses propres modes de fonctionnement, chaque Maître à ses attentes, chaque soumise à son caractère, aucune relation n'est comparable. Et l'intensité d'une relation D/s est telle que quand les sentiments s'en mêlent la fin peut-être tragique, je suis bien placé pour le savoir... Je suis sincèrement navré pur vous.
      Vous l'avez compris, mes idées d'une relation D/s mes attentes ne sont pas celles que votre Maître avait.

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  3. L'amour est un sentiment universel, il se conjugue en vanille comme en D/s et induit les mêmes tourments lorsqu'il cesse brusquement à l'initiative d'un seul.

    Et pour moi, la relation D/s sans sentiment amoureux a cet avantage justement d'apporter beaucoup de bien être aux protagonistes sans les écueils blessant de la rupture sentimentale le jour où elle cesse.

    Evidemment, quand on peut conjuguer les 2 avec bonheur, il ne faut pas s'en priver ;) ...

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