mercredi 23 janvier 2019

Je ne veux pas d'une soumise

Pour faire suite à cet écrit, je réfléchi à ce que je pourrais attendre de ma prochaine relation. Je sais que je ne veux pas d'une soumise, contrôler quelqu'un en permanence ne m’intéresse aucunement.

Ce que je suis certain de vouloir, c’est une femme indépendante qui aime parfois être dominé sexuellement, qui veut se livrer à mon animal intérieur, sensuel et primal avec des tendances dominantes. Tout en ayant l’occasion de la traiter comme une princesse le reste du temps.

Je n’ai pas besoin de protocoles ni d’un échange de pouvoir structuré en permanence. J'en sais assez sur moi-même pour admettre que je n'ai ni le désir ni les compétences pour maintenir ce type de dynamique en continu.

J'aime le kinbaku, la fessée, pincer griffer mordre, baiser prendre posséder, effleurer caresser enlacer, tirer les cheveux sodomiser bâillonner, câliner embrasser protéger, et déverser une abondance de plaisir. Rien de tout cela n’a besoin d’une relation D/s, il faut uniquement deux amants, le plaisir d'être ensemble et parfois un sac rempli de jouets. Dominer ou se soumettre est incroyable, beau et extrêmement émouvant. Mais comme pour toute danse, il faut que la personne dirigeante soit un bon danseur et je ne suis pas ce gars-là quand il s'agit d'une telle dynamique, pas tout le temps.

Je me rends compte que, de même que je réalise que je ne suis pas un dominant, je sais aussi que je ne veux pas d'une soumise quand je débuterai une nouvelle relation.


Je souhaite juste une femme d'indépendante, joueuse et ne craignant pas de fréquenter un pervers sensuel qui aime maitriser vaincre et dévorer sa proie, mais aussi être doux, gentil et prévenant à l'extérieur de la chambre à coucher, et parfois à l'intérieur.

7 commentaires:

  1. Tous ces billets si bien écrits, je m'étonne de ne pas voir plus de commentaire ou de réaction à toutes ces pensées extimes. C'est peut-être justement parce que c'est bien écrit : pas besoin de remarque, de débat, de précision... Tout est dit et ne donne envie que de laisser une salve de 'Bravo !', 'Bien dit !', 'C'est tellement moi' un peu répétitif. Et pourtant...

    Bravo, bien dit. C'est tellement moi ! Je me sens un peu gêné de lire ailleurs ce que j'ai mis de temps de temps à comprendre moi-même ! Quel dommage que je n'aie pas eu ces mots devant les yeux 10 ans, même 20 ans auparavant ! (Ouais, j'en demande beaucoup). Ça m'aurait peut-être donné une vie amoureuse plus stable, m'évitant dans ma jeunesse de multiplier les conquêtes, non pas parce que j'étais un tombeur, mais parce que j'avais toujours l'impression qu'il manquait quelque chose, cette petite cerise qui rend délicieux un gâteau pourtant déjà très bon. Si je m'étais montré moins fier, j'aurais sans doute compris que c'était moi qui n'allais pas au bout d'une envie, et non la faute de la fille qui m'accompagnait alors.

    "Je te l'avais bien dit pourtant" objecterait celle qui partage ma vie, petit bout de femme oscillant entre force et fragilité. Il a fallu que ce soit le sexe faible, inexpérimenté, mais rempli d'envie(s), qui m'entraîne vers cette route mordante et piquante à souhait dans laquelle je me reconnais. Moi, le mâle, le viril, l'orgueilleux, obligé de reconnaître qu'elle avait raison... Qui est le sexe faible, finalement ? Mais entre ses envies et les miennes, je n'arrivais pas à placer mon propre curseur, à reconnaître où je me situais. Trop ? Trop peu ? Et puis ce post est arrivé. Pas besoin de débat, d'échange passionné, de lutte d'opinion, il suffit de lire.
    Je ne suis pas un dominant. Je ne recherche pas une soumise. Je suis marié, j'aime ma femme. J'aime quand elle se montre forte, qu'elle dépasse sa timidité, qu'elle lutte, qu'elle fasse entendre sa voix. En opposition à cette lutte devant les autres, j'aime quand elle m'obéit, qu'elle se soumet, qu'elle dise 'Oui Monsieur' d'une voix mi-troublée par le désir, mi-troublé par l'envie. J'aime la fesser pour la punir. J'aime la fesser pour la câliner. J'aime la voir à genoux, attacher, impudique, contorsionniste, la voir réclamer en silence. J'aime que ce soit parfois, parce que parfois n'est pas rarement. Parce que si c'était tout le temps je ne tiendrais pas le rythme, et que tout le temps ne rime pas forcément avec excitant. J'aime la traiter comme une reine ou la soumettre comme une chienne, et inversement. Elle, pas d'autre. Pourquoi pas d'autres ? Parce que Elle. Pourquoi ? Parce que.

    Ces mots, ces phrases, ces paragraphes m'ont confirmé tout cela. Ça ne résout rien, mais ça fait du bien. En plus, c'est vachement bien écrit !
    Bravo. bien dit. C'est tellement moi...

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    1. "Bravo, bien dit", je peux vous le retourner! J'aurais pu être à votre place de lecteur et me dire la même chose 10 ou 15 ans plus tôt. Je partage ici mon expérience et si je m'étais lu 15 ans plus tôt, elle ne serait sans doute pas identique.
      C'est moi qui suis gêné devant tant de compliments.

      "Je te l'avais bien dit pourtant", elles ont souvent raison, mais il ne faut pas leur dire ;)

      "J'aime que ce soit parfois, parce que parfois n'est pas rarement." Et après c'est moi qui écris bien, qui exprime mieux que vous des pensées qui vous sont propres! En lisant celle-ci je me dis que "c'est tellement moi"!

      Un immense merci pour votre très beau commentaire Némesis

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  2. Nuit d'insomnie, je trouve vos jolis mots. C'est ça, c'est nous, lui et moi. Je ne suis pas plus soumise que dominante, lui non plus. C'est à tour de rôle, ensemble, imprévu et ça évolue encore. C'est comme ça qu'on s'aime et que nous aussi on trouve notre équilibre. Merci d'expliquer ça si joliment!

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  3. Comme ce texte me parle....moi femme soumise qui a dû cacher ses envies parce que ses ex-compagnons n'étaient pas du tout intéressés par cela même ponctuellement. Quand en 2008 j'ai décidé d'assouvir mes envies de soumission je me suis lancée dans une quête d'un homme dominant mais en prenant des risques qui auraient pu me mettre en danger....Il y a 2 ans j'ai rencontré celui que je croyais me correspondre mais au fil de notre relation D/s je me suis rendue compte de tous ces mensonges et surtout j'ai découvert qu'il avait une relation amoureuse avec une femme en parallèle de la nôtre. J'ai pris conscience que je n'étais rien d'autre qu'une soumise pour lui, disponible dès qu'il le voulait pour satisfaire son plaisir...je ne prétends pas de pas en avoir eu Bdsment mais humainement il m'a brisé.
    Depuis je suis en pleine reconstruction....j'ai rencontré un homme dominant qui me soutient, m'aide à avancer, nous avons construit une relation amicale faite d'échanges, de confidences et depuis peu nous avons débuté une relation D/s mais sans que cela soit obligatoire lors de nos rencontres. Je ne sais pas où nous allons car il a une compagne ( il me voit en cachette) très jalouse. Il organise des soirées bdsm dans ma ville mais je n'ai pas le désir d'y aller seule.
    J'ai confiance en lui et puis peut-être est-il juste là pour me permettre d'être enfin épanouie dans ma soumission.
    Je ne suis pas pour vivre une relation D/s au quotidien, je vis seule avec mes filles et j'aime aussi ma liberté. J'ai envie d'une relation amoureuse et teintée dans mon intimité de D/s.
    Je crois au destin...donc je ne cherche plus...on me trouvera j'en suis sûre.
    Cordialement,
    Galathee

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